Témoignage

Je m’appelle Jacques et je suis « Joueur Compulsif » pratiquant l’abstinence de jeu. J’ai soixante-neuf ans, je suis marié, père, grand-père et retraité.

J’ai commencé à jouer très jeune. Dès mes dix-huit ans, je m’acharnai sur les premières machines à sous installées dans le bistrot de mon village. Je perdis déjà des sommes proportionnelles à mon « petit argent » que je recevais à l’époque. Je me suis aussi attaché un peu plus tard à jouer « poker » avec des amis, aux études supérieures et je me souviens d’avoir déjà emprunté de l’argent au concierge de l’Institut au j’étais étudiant sous des prétextes mensongers. J'avais une chambre en ville et je « rognais » aussi sur l’allocation que me remettaient mes parents pour ma subsistance pour pouvoir jouer, me refusant donc le nécessaire pour une alimentation équilibrée. Je travaillais aussi au noir, tous les jeudis, dans une distillerie, pour suffire à mes besoins financiers.

Je repris une affaire commerciale avec ma jeune épouse et après huit ans d’application, bien que mes affaires aient connu un envol remarquable, le jeu m’avait mis en total déficit de trésorerie et je dus remettre mon commerce et percevoir ainsi le montant de la reprise pour rééquilibrer mes comptes.

Engagé dans une entreprise commerciale internationale, j’accomplis un parcours professionnel assez remarquable et je gagnai beaucoup d’argent, sans ménager mes peines et mes efforts. Je fus même nommé directeur-gérant du siège régional de cette société.
A quoi me servait de gagner beaucoup d’argent ? En fait à jouer plus…

Au fil des années, la situation devint de plus en plus oppressante et je me mis à emprunter de l’argent partout où je le pouvais. Moi qui n’avais pas une nature fondamentalement portée au mensonge et à la malhonnêteté, j’entrai dans ces schémas, uniquement dans le cadre du jeu : emprunts, acquisition de pots-de-vin (l’affaire commerciale que je dirigeais ne m’appartenait pas), escroqueries à l’assurance et d’autres faits délictueux dont le détail ne peut être rapporté ici.

Cette situation dura pendant des années et empira toujours. J’allais de bonnes résolutions en bonnes résolutions et, par ma seule volonté, j’arrivais à ne plus jouer pendant de longues périodes, toujours pour finir par retomber.

En fait nous vivions du revenu de mon épouse . Je ne collaborais que rarement à la solidarité du ménage et je dissimulais mes dettes.

Vint le jour où, à cinquante-quatre ans, la société qui m’employait ne voulut plus de moi, pour des raisons, en fait, étrangères à ma dépendance au jeu. Mais la direction apprit que j’étais joueur. Un client que je pourchassait pour qu’il règle ses factures me dénonça, en remit dessus et je fus renvoyé pour faute grave pour dettes et faits de jeu dans un bistrot qui était client de la société pour ses approvisionnements de base. On considérait que j’avais déshonoré la société chez un client, avec la circonstance aggravante que j’en étais le directeur régional.

A cette occasion, je m’embarquai dans une session de jeu démente et que je n’aurais jamais imaginée. Je partis un jour pour le Casino – établissement que je ne connaissais guère – et je dépensai un million et demi de francs belges en trois semaines ( contre-valeur de 38.000 euros) ! J’eus toutes les audaces. Je trouvai dans la même journée deux fois 350.000 francs ( contre-valeur de 8750 euros ) en allant raconter des fadaises à de vieux parents qui me faisaient totale confiance. J’usai à fond les cartes de crédit que j’avais en mains.

Résultat : je fus guetté par l’idée du suicide.

On me ramassa en rue un soir, ivre-mort et je fus transféré dans un hôpital public où l’on me mit au trou. Là, je rencontrai un médecin extraordinaire qui me situa très bien, me colla le dos au mur sans grands ménagements et me soigna avec savoir-faire.

Je ressortis de là relativement apaisé et je restai sans jouer pendant neuf ans.

Pour mes dettes, je revendis une assurance-vie pour et je travaillai au noir, la nuit, comme pompiste en station-service pour combler le reste.

Heureusement, mon épouse avait mis de l’argent de côté et plus tard je gagnai le procès intenté à mon employeur pour éviction téméraire, ce qui me valut un « viatique » salutaire.

Toutefois, le 6 juin 2000, après neuf années de paix, j’entrai dans une salle de jeux nouvellement ouverte dans mon quartier. Ma curiosité était malsaine, à n’en pas douter.
Je rejouai et perdis 52.000 francs ( contre-valeur de 1.300 euros ) dans la foulée.

Je fus véritablement terrorisé. J’étais alors retraité et je m’enquis de créer dans ma ville un groupe de « Joueurs Anonymes » avec deux autres copains qui étaient dans la même situation que moi.
Sur seize ans ce fut ma seule et unique rechute, mais quel souvenir de terreur j’en ai !

Je m’appliquai à récolter toutes les informations possibles, par Internet, sur les fondements de la méthode qui a cours au Québec. Ces cercles québécois, qui existent là-bas depuis quarante ans, furent une source de renseignements incroyable avec un mise à ma disposition telle que je ne l’avais jamais connue. Je codifiai leur méthode avec scrupule. En effet il était inutile de jouer les apprentis-sorciers. Ces gens avaient en bagage une expérience considérable et leur méthode avait été éprouvée. Pourquoi donc alors improviser ?

Et si j’ai couché ce témoignage sur papier, c’est pour transmettre une message de vérité.

Heureusement, notre société aujourd’hui accepte de se pencher sur la dépendance au jeu, contrairement au passé. L’explosion de l’offre de jeu (Loteries d’Etat, Casinos, Cercle de Jeux, Internet ) depuis le début des années ‘ 90 n’est pas étrangère à ce phénomène.

Tout ceci pour dire aux plus jeunes surtout que la dépendance au jeu est une addiction ravageuse et progressivement toujours plus destructrice. Mais, aussi et surtout, pour témoigner que des solutions sont élaborées par les médecins, psychologues et des mouvements tels que les "Joueurs Anonymes » pour y faire face.

Faut-il avoir vécu tout ce que j’ai connu pour atteindre une solution ?

Non ! Il est possible aujourd’hui de se stabiliser plus jeune.

Des moyens de recours existent, j’insiste, dans tous les Centres de Santé mentale autant que dans la pratique des «Joueurs Anonymes» par exemple…

Et l’expression libre de ses tourments et de ses joies est essentielle.
Et ce forum ne peut qu’y contribuer.

Merci donc à ceux qui l'ont créé.



Jacques

Le réel problème est peut-être que la France reste encore très réservé sur ce sujet (d'où le peu de fréquentation de ce forum même si je l'avoue je suis une très mauvaise publicitaire ).

Ensuite, moi qui ne suis là que pour aider, j'aurais une question : es-tu parvenu à savoir grâce à ton psychiatre ce que cachait au fond cette dépendance au jeu ? Je veux dire : sais-tu pourquoi si jeune tu as eu besoin du jeu ? Swinny dans sa dépendance aux jeux vidéos explique TB à quoi lui servent toutes ces heures devant les jeux.

Merci beaucoup de ton témoignage et j'espère que Didier parviendra tout comme toi à mener à bien son projet grâce à ce forum et à ses membres.

amitiés.

Chère Frédérique,

Ton initiative est loubale et sera porteuse de fruits, rassure-toi.
Lorsque j'ai fondé le groupe des Joueurs de Liège, il a fallu presque deux ans ( et de la patience ) pour qu'il accède à une certaine maturité.
Au début, les réunions étaient de véritables conversations de bistrots...

Je n'ai bien sûr aucun complexe de l'âge. Je me sens parfaitement bien dans ma vie de retraité.

Je vais communiquer l'adresse du site à tous mes amis, intéressés de près ou de plus loin par la compulsion et qui disposent du Net.

Quant aux origines de ma compulsion, je vais prendre le temps de faire une synthèse. C'est très complexe et peu identifié en somme.

En effet, lorsque je crois avoir trouvé la "pierre philosophale" des origines de mon addiction, je rencontre un ami ou une amie qui a un parcours et des données totalement différents...

Je dois travailler pour donner une réponse la plus juste possible, sans être trop long.

Je réfléchis et te souhaite une excellente fin de semaine.

Je dois aussi faire connaissance, en prenant mon temps, avec les autres membres du groupe !

Amitiés,

J'aimerais beaucoup suivre le même parcours que toi dans l'aide à autrui mais difficile d'être aidé quand on sait ce que l'Etat gagne sur les jeux et diffcile de trouver des volontaires même anonymes.

J'espère être un jour heureux comme toi car là je suis vraiment encore trop rongé par le remords pour oser me pardonner mon erreur.

Tous les conseils comme les tiens seront les bienvenus et je serais ravi aussi de faire ta connaissance tout au long de ce forum qui trouvera peut-être plus d'adeptes après les vacances.

Amitiés.

Cher Didier,

Tu me parles de notre groupe de Liège.
Je n'ai pas particulièrement de mérite personnel dans la vie de notre groupe , ici en Wallonie.

Il a été créé en avril 2001. Au début, nous étions deux, puis trois. Mes premiers accompagnants ont disparu...
J'avais le temps car je suis retraité.

J'ai alors "loué" la salle d'un Centre Culturel en périphérie de la ville.
Je dis bien "loué" car je voulais une indépendance totale, à la manière des Alcooliques Anonymes.
J'étais en relation avec l'ALFA, un Centre de Santé Mentale de Liège qui a pris l'initiaive au sérieux.
La première année, les réunions étaient un vrai bistrot. Cafouillage, discussions etc...

Puis sont venus quelques joueurs qui voulaient vraiment arrêter de jouer.
On a mis de l'ordre et on a proposé un système de réunion : un tour de table ( on peut dire : "Je passe" ! ) mais on respecte la parole de chacun. Si on veut intervenir on lève la main et un "modérateur" (chaque fois un autre membre ) donne la parole.
Et ça marche !

Comment ?

Sur 600 joueurs qui sont venus, plus ou moins longtemps, il y en a une cinquantaine qui ont arrêté de jouer et qui viennent en témoigner de temps en temps.

Il y en a qui rechutent et qui reviennent.
Il y en a qui rechutent et qui ne reviennent jamais.
On ne court après personne et l'anonymat est total.

On peut venir même si on joue.
Un ami, P..., a joué pendant un an en venant aux réunions.
Il jouait parfois sur le chemin du retour de la réunion.
Il y a quatre ans qu'il ne joue plus ! Et heureux avec cela. Personne ne l'avait jugé et chacun l'avait compris et aidé.

On dira que le "déchet" est grand : 90 % des amis sont dans la nature. Pour nous, ce qui compte c'est ceux qui restent et qui sont heureux !
Et une cinquantaine d'hommes et de femmes, c'est très important.

Pourquoi, selon moi, tellement de gens retournent-ils au jeu ?

Parce que ils sont venus dans le secret espoir de trouver une solution à leurs problèmes ( angoisses, famille, argent, boulot etc...) sans pour autant arrêter de jouer.

Aujourd'hui, on est clair : on dit avec tendresse et amitié que la SEULE SOLUTION pour le joueur est d'arrêter de jouer.
A tout et à n'importe quoi.
Même un petit loto a deux euros est un jeu de trop.
C'est le pied dans l'engrenage...

On n'est pas intégristes, on est vrais.
Nous n'allons pas chercher cette position dans des théories.

Nous avons entendu témoigner 600 personnes et tout ceux qui ont voulu quelque part encore "un peu" jouer se sont cassé le nez.
Tous, tous, tous. Alors...

Outre le désir d'arrêter de jouer, il y a les "bases" car au début, il faut se forcer. Arrêter de jouer pour un joueur est un arrachement.

1) Décider d'arrêter 24 heures à la fois.
2) Mettre une distance entre l'argent et soi. La plupart d'entre nous n'ont plus de cartes de banque ou de crédit et se promènent avec un maximum de 25 euros sur eux. Ils ont donné un coup de ciseau dedans.
3) Remettre la gestion de ses comptes à une personne de confiance : époux, épouse, copain, copine, frère, soeur, ami, amie...
Ainsi on prend l'habitude de ne PLUS MENTIR.

Et un jour, on revient heureux aux réunions pour faire part de son bonheur et de sa joie d'être ENFIN tranquille ! Et de vivre paisiblement.

Même si on a des ennuis !
Mon ami A.... est abstinent depuis trois ans.
Il est employé aux Chemins de Fer et, heureusement, il gagne bien sa vie.
Il est heureux et pourtant : depuis trois ans, il; rembourse encore 650 euros par mois selon le programme de son médiateur de dettes.

Il faut choisir : ou jouer ou arrêter de jouer pour être heureux.

Il n'y a pas de moyen terme ou de demi mesure.

Je ne suis pas là pour plaire à ceux qui me lisent.
Je suis là pour dire la vérité prouvée à CHAQUE COUP.

Mais qu'on sache, nom d'une pipe, qu'arrêter de jouer pour un joueur est un chemin de bonheur et de paix. De tranquillité et d'épanouissement.

C'est pour avoir trinqué que moi et mes amis en sommes tellement convaincus, même si la formule fait sauver beaucoup de monde.
De toutes façons, le résultat est identique, qu'on rêve ou qu'on ne rêve pas.
Jouer, c'est courir au malheur.
Arrêter, c'est rechercher et trouver la paix et une vie heureuse.

PS : Nous vivons de peu de chose : une tirelire mise sur la table de la réunion.
Nos brochures d'accueil son gratuites car imprimées par la Maison du Social de notre Province.
Nous récoltons environ 20 à 25 euros par mois. C'est bien assez !
- 10 euros de loyer du local.
- quelque euros pour le café et les boissons des réunions.
- Quelque euros pour les timbres postaux d'envoi de la brochure.
Et c'est tout.

Et on se téléphone beaucoup. C'est vital ! Chacun paye ses communications !

Bonne semaine.

Merci de ta réponse et Didier a totalement arrêté fort heureusement.

Bisous (dslée si cette formule te choque, tu peux me le dire sans pb mais c'est que j'ai tellement l'habitude des forums).

Coucou, c'est Myriam!

Vous ferez ma connaissance sur la présentation. J'ai 27 ans et mon mari Michel en a 33. Il joue car il a eu une enfance très difficile et cela le suit encore. Il souffre et culpabilise énormément.

J'ai eu envie de répondre à votre discussion. Mon mari est encore dépendant. J'ai dû lui supprimer carte de crédit, chéquier et le retirer du compte commun. Car il dépensait des sommes astronomiques et nous sommes surendettés. Maintenant, j'ai pris le budget en main (sans lui... et j'en suis triste mais pas le choix) et je rembourse les dettes tous les mois. La galère. Je rêve de pouvoir lui faire confiance et de tout redémarrer, je l'aime, j'ai besoin de mon mari, pas d'un enfant dépendant. c'est vraiment dur.
si vous créez cette fameuse assoc, je veux vous aider et en faire partie. Si vous êtes d'accord, on peut se mettre au boulot! J'ai peu de temps car j'ai un bébé de 7 mois mais il y a moyen de créer cette assoc TOUS ENSEMBLES et d'aider tous ceux qui comme nous connaissent ou ont connu cet enfer.
Je râle qu'en France tout le monde fasse comme si de rien était et que l'on considère les joueurs compulsifs comme des irresponsables. Encore un bel exemple d'intolérance et de jugement atif.

FAISONS BOUGER LES MENTALITES ET AIDONS NOUS, AIDONS LES...

Bye bye

Je suis entièrement ok avec toi Myriam et tout aussi indignée, seulement les joueurs sont difficiles à mobiliser et tu le vois toi aussi avec ton époux. Est-ce qu'il a conscience de votre situation ? Oui sans doute puisqu'il culpabilise et nous travaillons sérieusement à ce projet d'association.

Avec Didier nous intervenons pour une conférence sur ce sujet à Clermont.

Bisous et merci de ton aide et de ta participation à ce forum. Ce ne doit pas être facile de se confier lorsque l'on est ds cette souffrance.

Ouais, c'est affreux de se confier car j'ai honte d'avoir fermé les yeux si longtemps mais j'ai cru les promesses de mon mari et je ne voulais pas l'enfantiser en lui coupant tout moyen de paiement. C'est maintenant que je découvre que cette dépendance rend "fou". Il oublie son bébé, il m'oublie, il voit les rentrées d'argent et oublie les sorties. Il croit pouvoir dépenser sans compter... Mais se confier à des personnes qui connaissent le sujet quel soulagement. Merci pour ce forum.

Oui, il commence à comprendre car cette fois-ci je me suis fait violence pour rester ferme et ne pas lui dire "la prochaine fois,..." Cette fois-ci, c'était vraiment la dernière fois, je me bouge pour en sortir.

Enfin, il accepte de commencer une psychothérapie, quel soulagement! moi aussi je vais en faire une pour un soutien et des conseils.

Je vous dirai où on en est...

Au fait, si votre conférence vaut le coup, on pourrai essayer de venir. C'est une conférence sur le jeu exclusivement? quand? J'aimerai tellement que mon mari rencontre d'autres personnes en souffrance comme lui...

Bizzzz.........

Coucou!

Encore Myriam!

Juste pour vous faire profiter de ma leçon d'aujourd'hui. Je crois que je vais en apprendre tous les jours dans ce combat...

Depuis une semaine, je mets tout en oeuvre pour nous sortir de cette galère, pour aider mon mari, en plus du boulot, des taches diverses et de mon petit Jérôme de 7 mois. Je cours partout! Et je suis contente car les choses avancent.

Ce matin, SMS de mon mari: "il faut qu'on parle"
J'ai eu peur et je l'ai vu ce midi pour en parler. Vous me croirez si vous voulez, il était persuadé que j'avais un amant et que je préparais notre séparation!!!!!

J'ai compris alors que j'avais pris ce combat en main toute seule comme une acharnée et que sans m'en rendre compte, j'avais mis mon époux de côté. Moi qui ne voulai pas l'enfantiser c'est gagné!

Je redresse de suite la barre et vais m'investir dans le combat de notre couple.

J'espère que vous ne ferez pas la même erreur que moi car en voulant aider mon mari, je l'ai en plus du reste rendu malheureux. il s'est senti seul et malaimé. Alors que je fais tout ça par amour, j'ai été trop vite.

Bizzzz.........

Chère Myriam,

Merci de nous faire partager ton expérience de ce jour et j'espère que chacun de nous en tirera aussi une leçon favorable.

Pour la conférence, je ne sais si elle tiendra la route mais on fait le maximum et nous travaillons dessus avec un psychologue. elle aura lieu le samedi 07 octobre mais il y aura très peu de monde, ça c'est certain. Nous sommes encore à la phase recherche lol.

En revanche, prkoi as-tu honte d'une situation dont tu es la victime ?

Bisous

Merci de ta réponse. Comme je me sens moins seule, quel bonheur!...

J'attend des nouvelles de la conférence, j'espère pouvoir venir. Mon mari travaille souvent le weekend. Je verrai.

Pour répondre à ta question, j'ai honte d'être surrendettée. En effet, j'ai attendu que ça soit grave pour me méfier des pulsions de mon mari. J'ai honte d'avoir réagi trop tard. Mais comme je le disais, on ne se rend pas compte de la gravité de la situation.

bye bye

merci encore de m'accorder de l'attention

Tu pouvais d'autant moins t'en rendre compte que les joeurs compulsifs cachent TB leur jeu sans mauvais jeu de mots.

Tu n'es vraiment pas responsable et quand on ne connaît pas le pb du jeu compulsif, il est difficile d'agir avant qu'il ne soit trop tard. Et je pense que tu peux être tout à fait fière de ce que tu réalises maintenant pour ton mari. tu souffres déjà assez de la situation sans en plus devoir te culpabiliser.

Bisous

Frederique,

je viens à peine de lire ta réponse, je n'avais pas fait attention qu'elle y était.

Quel soutien moral tu m'apporte. Merci ma belle

Quand j'aurai remonté la pente, j'espère moi aussi soutenir les autres.

Bizzzzzz

ce qui me fait peur avec les joueurs compulsifs, enfin, ce qui me fait peur dans les réactions de mon mari, c'est qu'ils cachent très bien leur jeu comme tu dis. J'ai l'impression d'être trahie par mon mari et c'est tellement contradictoire avec l'amour qu'il me porte, ça me perturbe bcp. Pour moi amour=confiance et surtout pas trahison. J'ai l'impression d'être dupée.
Je sens qu'il profite de mes moments d'inattention pour jouer et dépenser le peu qu'il nous reste. enfin avant que je lui confisque chéquier et cb. Je me dis que je devrai toujours être sur mes gardes. Cela ne correspond pas du tout à la vie de couple que j'envisageait.... mais je l'aime......
je me suis confiée à une assistante sociale, elle me conseille de divorcer et de le quitter pour protéger notre fils.
Je lui explique que je l'aime, et que ce n'est pas ce que je considère comme une maladie qui me donne envie de le quitter. Je me dis que s'il avait une maladie grave je ne le laisserai jamais tomber. Là, c'est en quelque sorte une maladie dont on peut au moins atténuer les symptomes. Je ne veux pas le quitter.

J'avoue que je me suis posé la question mais avec du recul je ne veux pas. Je suis sûre que l'on peut s'en sortir.

Mais changera t'il un jour?

C'est une maladie psychique car c'est ce que les psys appelle une addiction et ce n'est que grâce à une thérapie je pense que les joueurs compulsifs s'en sortent, du moins de tous les témoignages que j'ai eu l'occasion de lire. Je pense que ton mari a davantage besoin de ton soutien que d'une séparation et que mm s'il joue et cède souvent au jeu, il t'aime lui aussi mais pour le moment, en tant que joueur compulsif, il aime surtout le jeu et de ce que je sais grâce à Didier, c'est que qd il joue, le joueur compulsif ne pense à rien d'autre.

C'est un chemin long et difficile. La femme de Didier qui refuse de s'exprimer sur le sujet menace constamment de partir s'il recommence mais ce n'est pas ça qui l'arrête, c'est davantage sa faute qui le dissuade. Peut-être que le joueur cesse de jouer qd il a commis l'irréparable.

Je te souhaite bcp de courage en tous cas.

bisous